Le film nous rappelle que l’image des Stones n’était pas au diapason des sentiments de la génération Woodstock, mais plutôt des crises de la fin des années 60, marquée par l’enlisement de la guerre du Vietnam, des manifestations souvent violentes un peu partout et des assassinats politiques comme ceux de Martin Luther King et Robert Kennedy à quelques semaines d’intervalle en 1968.
Le documentaire comprend notamment des propos de l’ancien photographe du groupe Gered Mankowitz, de son ancien directeur de tournées Sam Cutler et du journaliste du magazine Rolling Stone Anthony DeCurtis qui souligne : « Les Stones étaient des durs. Ils ne se sont jamais totalement identifiés à l’idéalisme des années 60. ‘Changer la vie en fumant la mari’ était utopique. D’une certaine façon, la vision des Stones collait davantage à la réalité. »
Rappelons que c’est en décembre 1969, pendant le concert gratuit d’Altamont en Californie où se produisaient aussi Santana, Jefferson Airplane et Crosby, Stills, Nash & Young, qu’un jeune homme, brandissant un revolver près de la scène où se produisaient les Stones, a été poignardé à mort par un membre des Hell’s Angels, engagés comme gardes du corps pour l’événement.
S’appuyant sur du matériel d’archives judicieusement choisi, le film s’ouvre avec l’invasion triomphale des Beatles en 1964 et retrace l’évolution du rock et des Stones en lien avec l’actualité mondiale jusqu'au fatidique concert d’Altamont.
Réalisation : Tom O’Dell
Production : Tom O’Dell et Elio Espana
Réalisateur-coordonnateur (Grands Reportages) : Georges Amar
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