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Contaminées : la crise des surdoses au Canada | Une quête de Simon Coutu sur Radio-Canada OHdio



Au Canada, les surdoses liées aux opioïdes tuent plus de 20 personnes par jour et contribuent au recul de l'espérance de vie. Le journaliste indépendant Simon Coutu, qui couvre cette crise depuis des années, cherche des solutions. Il aborde la question sous tous ses angles dans le balado Contaminées : la crise des surdoses au Canada qui comprend 8 épisodes de 30 minutes qui sont tous mis en ligne à compter d’aujourd’hui,  le lundi 12 mai 2025, sur Radio-Canada OHdio.

 

De Montréal à Vancouver en passant par les communautés autochtones du nord de l’Ontario et l’Alberta, Simon part à la rencontre de politiciens et d’utilisateurs, d’intervenants et de médecins. Si tout le monde ne s’entend pas sur la meilleure approche pour sauver des vies, une chose est claire : il y a urgence d’agir.

 

Épisode 1 : L’urgence

 

La quête de Simon commence sur la rue East Hastings, dans le Downtown Eastside de Vancouver. C’est l’épicentre de la crise des surdoses au Canada. Un utilisateur de drogues ne sait à peu près jamais ce qu’il s’apprête à consommer. Le jeune Mathis serait probablement encore parmi nous s’il avait su que ce qu’il venait d’acheter pour « relaxer » était en fait un opioïde encore plus puissant que le fentanyl.

 

Épisode 2 : La stigmatisation

 

Chaque jour au Canada, c’est plus de 20 personnes qui meurent par surdose aux opioïdes. Si on tarde à agir, c’est peut-être parce que ceux qui ont des enjeux de santé mentale, qui vivent dans la rue, qui se droguent sont stigmatisés. Rares sont ceux qui s’opposent à l’idée de les aider, comme on le fait à la Maison Benoît Labre, mais « pas dans ma cour, s’il vous plaît ».

 

Épisode 3 : Réduction de méfaits

 

Si consommer de la drogue, c’est mal vu, s’en cacher, c’est très dangereux. En effet, il y a moyen de sauver quelqu’un d’une surdose, mais encore faut-il qu’une autre personne soit là pour constater la détresse de l’utilisateur. C’est l’idée derrière les centres d’injection supervisés, qui appartiennent à l’approche dite de « réduction des méfaits ». Le centre CACTUS – Montréal est un pionnier en la matière… et ses employés viennent justement de sauver une vie, sous les yeux de Simon, premier journaliste à documenter la salle d’injection de Cactus.

 

Épisode 4 : L’approvisionnement plus sécuritaire

 

Les consommateurs d’opioïdes meurent parce que la drogue est contaminée, et la drogue est contaminée parce qu’elle provient du marché noir. Est-ce qu’une partie du problème serait réglée si notre système de santé fournissait des drogues plus sécuritaires aux personnes dépendantes? Si l’approvisionnement sécuritaire sauve des vies, ce n’est pas une panacée. Jusqu’où l’état peut-il aller, se demande Simon, pour protéger des personnes dépendantes à des drogues de plus en plus puissantes?

 

Épisode 5 : Le modèle albertain

 

À Edmonton, Simon assiste à une grande conférence sur les traitements de rétablissement. Ici, au lieu de favoriser la réduction des méfaits, comme dans la province voisine, les élus misent sur la guérison des personnes dépendantes. Si les services de traitement et de thérapie ont clairement un impact positif sur la situation, d’aucuns s’inquiètent que le gouvernement recule sur les autres mesures d’atténuation de la crise et instaure un système de thérapies forcées.

 

Épisode 6 : Approche autochtone

 

Bien qu’il soit difficile d’obtenir des données officielles sur le sujet, il semble que les populations autochtones du pays soient particulièrement touchées par la crise des surdoses. C’est le cas de Sault-Ste-Marie, où Simon visite un centre de traitement qui préconise une approche holistique qui mise sur une reconnexion avec la culture ancestrale. Si l’abstinence semble être la voie unique pour certains intervenants des Premières Nations, d’autres pensent qu’il faut penser à toutes les avenues. Chose certaine, si le problème est communautaire, la solution l’est aussi.

 

Épisode 7 : Cadre légal

 

Vancouver est la ville canadienne la plus touchée par la crise des surdoses aux opioïdes. Ironiquement, des émeutes dans la même ville, en 1907, ont poussé le gouvernement canadien à promulguer la première loi prohibitionniste au pays, qui visait particulièrement la population chinoise associée à l’opium. Si la prohibition n’a visiblement pas réglé le problème, est-ce que la légalisation serait une solution? Simon rencontre un activiste qui pense que oui, et qui fait de la désobéissance civile en vendant des drogues illégales, mais pures.

 

Épisode 8 : Bilan

 

Après des mois à chercher des solutions à la gravissime crise des surdoses au Canada, Simon est à l’heure des bilans. Ce qui saute aux yeux, c’est que pour se battre contre ce terrible fléau, il faut se servir de toutes les armes à notre disposition : sites d’injection supervisée, approvisionnement plus sécuritaire, traitement et thérapie, compassion… Surtout, il faut se demander quelle est la cause sous-jacente au problème, ce mal de vivre qui gangrène notre société, qu’on soigne comme on peut, et qui menace notre jeunesse. Et si c’était votre enfant?

 

Avec la participation de :

  • Christian Boivin, père de Mathis Boivin, décédé d’une surdose
  • Dr Jean Robert, microbiologiste et spécialiste en santé communautaire
  • Les intervenants de la Maison Benoît Labre
  • Dre Marie-Ève Goyer, cheffe médicale adjointe des services spécifiques en itinérance, dépendance et santé mentale au CIUSSS Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal
  • Louis Letellier de St-Just, avocat spécialisé en droit de la santé
  • Dre Suzanne Brissette, Chef du service de toxicomanie, CHUM
  • Dr Stanley Vollant, chirurgien et directeur de la santé publique de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
  • Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux du Québec
  • Les intervenants de CACTUS - Montréal 
  • Et plusieurs autres

 

Contaminées : la crise des surdoses au Canada, un balado éclairant sur l’un des plus grands défis actuels en santé publique, à écouter dès ce lundi 12 mai sur Radio-Canada OHdio.

 

Animation : Simon Coutu
Réalisation : Michel Montreuil et Simon Coutu
Production : Babel Films en collaboration avec Radio-Canada OHdio

 


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